La négociation qui intervient dans un climat de tension ou sous la contrainte, sera plus facilement contrôlable si certains principes sont respectés 


  1.  Il faut d’abord avoir entretenu, préalablement, une habitude de contact et de dialogue avec les partenaires sociaux. Des rencontres régulières, d’échange, créent et facilitent un climat de confiance, qui modifie profondément l’atmosphère des négociations. On se connaît, on s’estime, on n’est pas des adversaires !

  2. Il faut que l’entreprise joue le jeu de la transparence : donner avant et pendant la négociation, le maximum d’information aux partenaires sociaux, n’affaiblit pas, comme certains le pensent, mais renforce le dialogue et le respect réciproque.

  3. Il faut accepter de négocier à tous les niveaux et au plus près du problème rencontré : si le problème est spécifique à un service, négocier au niveau du service et non du département ou de l’établissement.

  4. Il faut communiquer de manière équilibrée avec les salariés : le manager doit informer directement et régulièrement les autres acteurs car maintenir les salariés dans l’ignorance, c’est laisser la voie libre à l’imagination individuelle ou collective, voire à la surenchère des partenaires sociaux !

  5. Il faut aussi gérer « en temps réel » la communication avec l’encadrement : les membres de l’encadrement ne doivent pas se sentir « hors jeu » comme cela se voit souvent vis-à-vis de leurs propres collaborateurs eux-même directement informés par leurs représentants syndicaux ! L’encadrement doit pouvoir continuer à jouer son rôle en expliquant à ses collaborateurs les enjeux réels de la négociation en cours.

  6. Il faut accepter de « prendre le temps » de discuter et négocier : si les partenaires sociaux vous sentent pressés, ils seront d’autant plus exigeants.

NB : ce billet est la suite du billet "Les conditions humaines d'une bonne négociation entre partenaires sociaux" publié le 5 septembre.