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Droit du travail

Fil des billets

samedi, août 11 2012

Renaissance du délit de Harcèlement sexuel

Le projet de loi relatif au harcèlement sexuel a été définitivement adopté le 31 juillet 2012.

Il propose notamment une nouvelle définition du délit, des mesures préventives et un alourdissement des sanctions.

Rappel historique :

Jusqu'à il y a encore 3 mois, le code pénal définissait le harcèlement sexuel comme "le fait de harceler autrui pour obtenir des faveurs de nature sexuelle" et punissait ces agissements d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende (C. pén., art. 222-33).

Mais, saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité sur cette disposition, le Conseil constitutionnel a tranché le 4 mai dernier : "l'article 222-33 du code pénal permet que le délit de harcèlement sexuel soit punissable sans que les éléments constitutifs de l'infraction soient suffisamment définis. Ainsi, ces dispositions méconnaissent le principe de légalité des délits et des peines et doivent être déclarées contraires à la Constitution". Le Conseil a ainsi abrogé l'article du code pénal réprimant le harcèlement sexuel, jugé insuffisamment clair et précis.

Le gouvernement a donc présenté un projet de loi qui a été définitivement adopté le 31 juillet 2012.

Synthèse :

Une définition unique du harcèlement sexuel dans le code pénal et le code du travail :

Désormais  le harcèlement sexuel  est défini de manière uniforme dans le code pénal et dans le code du travail : "imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante".

Est également assimilé au harcèlement sexuel le chantage sexuel, à savoir "le fait, même non répété, d'user de toute forme de pression grave, dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l'auteur des faits ou au profit d'un tiers" (C. pén., art. 222-33 et C. trav., art. L. 1153-1).

De nouvelles mesures de prévention introduites dans le code du travail :

-          Les textes du code pénal relatifs au harcèlement sexuel et moral doivent désormais obligatoirement être affichés sur les lieux de travail et également, pour ce qui concerne le harcèlement sexuel, dans les locaux ou à la porte des locaux où se fait l'embauche (C. trav., art. L. 1152-4 et L. 1153-5).

-          Le droit d'alerte des délégués du personnel est étendu au harcèlement sexuel et moral (C. trav., art. L. 2313-2).

-          Le harcèlement sexuel est désormais inscrit, aux côtés du harcèlement moral, dans la liste des domaines dans lesquels l'employeur est tenu à une obligation de prévention des risques professionnels (C. trav., art. L. 4121-2).

-          La mission de conseil attribuée par le code du travail au médecin du travail et à destination des employeurs, des salariés et de leurs représentants, est élargie à la prévention du harcèlement sexuel et moral (C. trav., art. L. 4622-2).

-          L'inspecteur du travail est désormais compétent pour constater les infractions en la matière dans le cadre des relations de travail (C. trav., art. L. 8112-2).

-          Une protection des personnes en stage ou en formation : jusqu'à présent, le code du travail prévoyait la nullité des sanctions, du licenciement ou des mesures discriminatoires prises à l'encontre d'un salarié, d'un candidat à un recrutement, à un stage ou à une période de formation ayant subi ou refusé de subir un harcèlement sexuel ou moral, ou ayant témoigné de tels faits. Cette protection est désormais étendue aux personnes en stage ou en formation (C. trav., art. L.1153-2 et L. 1153-3).

Des sanctions alourdies :

Les faits de harcèlement sexuel seront désormais punis de 2 ans d'emprisonnement (contre un an auparavant) et de 30000 euros d'amende (contre 15000 euros auparavant) (C. pén., art. 222-33).

Certaines circonstances aggravantes porteront ces sanctions à 3 ans d'emprisonnement et 45000 euros d'amende. Sont visés les faits commis :

-          par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions ;

-          sur un mineur de 15 ans ;

-          sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur ;

-          sur une personne dont la particulière vulnérabilité ou dépendance résultant de la précarité de sa situation économique ou sociale, est apparente ou connue de leur auteur ;

par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice.

samedi, mars 10 2012

Nouvelles modalités pour les visites médicales à compter de juillet 2012

Le nouveau décret n°2012-135 du 30/01/12 relatif à l’Organisation de la médecine du travail modifie le dispositif des visites médicales d’embauche et de reprise.

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samedi, décembre 3 2011

Le SMIC en France et ailleurs...

Le Smic a augmenté de 2,1% le 1er décembre 2011 et de 0,3% au 1er janvier 2012.

Le salaire minimum est passé en décembre 2011 de 9 euros brut de l'heure à 9,19 euros (1. 393,82 euros brut par mois au 1/12/2011) puis à 9,22 euros/h. au 1er janvier 2012 soit 1.398,37 euros brut par mois.



soit une augmentation de 21 euros net / mois au 1er décembre et 23 euros net au 1er janvier 2012 (par rapport à nov. 2011)



tableau comparatif



nb : il n'y a pas de salaire minimum en Allemagne où ce sujet est exclusivement réglé par la négociation collective.

Le coût du travail en France explique en grande partie, malheureusement, la perte de compétitivité de la France dans de nombreux domaines, notamment l'industrie, pourtant pourvoyeuse jusqu'à récemment de nombreux emplois sur tout le territoire.

Pour aller plus loin : voir ici



mardi, septembre 13 2011

PRIME DE PARTAGE DES PROFITS

Promulguée au Journal officiel du 29 juillet 2011, la loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2011 a institué la prime de partage des profits ou prime sur les dividendes, pour les entreprises de 50 salariés et plus qui ont versé aux actionnaires des dividendes en hausse par rapport à la moyenne des dividendes versés lors des deux exercices précédents.

Une circulaire du 29 juillet 2011 prenant la forme de questions/réponses reprend les principales questions soulevées par le texte, notamment l’application de cette prime aux groupe de sociétés.

Ainsi, le critère de versement des dividendes s’apprécie au niveau de la société dominante.

La circulaire aborde également les questions relatives au calcul et au versement de la prime ainsi qu’à son régime fiscal et social.

télécharger la circulaire

jeudi, juin 30 2011

La Cour de Cassation ne remet pas en cause le principe du forfait jours

En attendant une analyse de cette décision tant attendue,

ci-dessous l'arrêt de la Chambre sociale de la Cour de Cassation du 29 Juin 2011, statuant sur les conditions de validité du forfait-jours dans un cas d'espèce :

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mercredi, juin 29 2011

Forfait jours non-conforme à la charte sociale européenne : avis du CEDS



L
a fonction du Comité européen des Droits sociaux (CEDS) est de statuer en droit sur la conformité des situations nationales des Etats avec la Charte sociale européenne. Dans le cadre de la procédure de rapports nationaux, il adopte des conclusions et dans le cadre de la procédure de réclamations collectives, il adopte des décisions.

Voici ce que dit le CEDS dans son rapport de décembre 2010 au sujet du FORFAIT-JOURS Français :

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mardi, mai 10 2011

Retraite mode d'emploi

Le ministère du Travail vient de publier un guide pour répondre aux principales questions que se pose tout futur retraité : Quand partir à la retraite ? Comment calculer sa durée d’assurance ? Comment calculer sa retraite ? Quelles sont les démarches à accomplir pour faire valoir ses droits à la retraite ?

Par ailleurs, ce guide s’accompagne d’une boite à outils retraite comprenant un guide pour bien préparer sa retraite, un calendrier récapitulant l’envoi des documents nécessaires, un lexique et un répertoire des organismes à contacter.

Bonne lecture !


Open publication

samedi, février 12 2011

Plan d'action Egalité Femmes - Hommes

La loi sur les retraites (Loi du 9 nov. 2010, JO 10 nov., art. 98 à 102) prévoit qu’à compter du 1er janvier 2012, l’employeur devra payer des pénalités s’il n’est pas couvert :

  • soit par un accord sur l’égalité professionnelle prévu par le Code du travail et qui s’appuie sur les informations contenues dans le rapport égalité hommes-femmes (C. trav., art. L. 2242-5) ;

  • ou au moins par un plan d’action pour l’égalité entre les hommes et les femmes qui doit être désormais contenu dans le rapport égalité hommes-femmes ou dans le rapport unique annuel d’ensemble pour les moins de 300 salariés (C. trav., art. L. 2323-47 et L. 2323-57).

Le montant de la pénalité sera fixé par l’administration en fonction des efforts de l’entreprise et des motifs de sa défaillance.

Elle est plafonnée à 1 % des rémunérations des périodes concernées par la carence de l’entreprise.

De plus la loi enrichi le contenu du rapport.

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dimanche, février 28 2010

DIF et certificat de travail

La portabilité du DIF permet au salarié, dont la rupture du contrat de travail (hors faute lourde) ouvre droit à une indemnisation au titre de l’assurance chômage, de bénéficier des heures de DIF acquises et non utilisées pour se former pendant sa période de chômage ou chez son nouvel employeur.

Pour cela, le salarié doit être informé du nombre d’heures qu’il a acquises à la date de fin de contrat. Cette information doit désormais figurer sur le certificat de travail, quel que soit le mode de rupture du contrat.

Le décret n° 2010-64 du 18 janvier 2010 complète ainsi l’article D. 1243-6 du code du travail relatif aux mentions obligatoires du certificat.

Celui-ci doit mentionner :

     le solde du nombre d’heures acquises au titre du DIF non utilisées ;

Remarque : si le salarié a épuisé tous ses droits à DIF, il semble opportun de préciser que le solde est égal à zéro et non pas de supprimer purement et simplement cette mention. Il en est de même lorsque le salarié est licencié pour faute lourde (cette faute, rappelons-le, faisant perdre au salarié ses droits à DIF) : indiquez également dans cette hypothèse que le solde est égal à zéro. Mais n’évoquez en aucun cas sur le certificat la faute lourde du salarié.

D’autre part, le solde doit être calculé déduction faite non seulement des heures de DIF que le salarié a pu utiliser en cours d’exécution du contrat mais également, le cas échéant, des heures de DIF demandées pendant le préavis.

     la somme correspondant à ce solde (égale au nombre d’heures acquises multiplié par 9,15 ) ;

     et l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) compétent pour verser cette somme.

Remarque : cet OPCA est celui dont relève l’entreprise. Il sera amené à financer les heures de DIF éventuellement utilisées par le salarié pendant sa période de chômage. L’employeur doit donc indiquer précisément le nom et les coordonnées de cet organisme.

Ces nouvelles mentions doivent obligatoirement être apposées sur tout certificat de travail remis à compter du 20 janvier 2010.

samedi, octobre 10 2009

STRESS AU TRAVAIL : PREVENIR ou GUERIR ?

Avant le 1er février 2010, les entreprises de plus de 1 000 salariés (liste ici !) sont fortement incitées à engager des négociations sur le stress au travail.

Pas de contrainte financière mais un fichier sur Internet

Le ministre souhaite que les entreprises déclinent l'accord national interprofessionnel sur le stress au travail « A défaut d'accord, précise-t-il, je demande à toutes les entreprises de 1 000 salariés d'avoir réalisé à tout le moins un diagnostic et un plan d'action à cette date ».
Aucune pénalité financière n'est, pour l'heure, prévue en cas de non application de ces mesures. Les mauvais élèves auront toutefois leurs noms sur le site internet des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). « La première sanction, c'est la transparence », a justifié Xavier Darcos.

Que dit l'accord nationnal interprofessionnel sur le stress au travail ?

Les dispositions de l’ANI sur le stress au travail sont obligatoires pour tous les employeurs et tous les salariés.

L'accord national interprofessionnel (ANI) du 2 juillet 2008 sur le stress au travail est étendu par arrêté du 23 avril publié au JO du 6 mai 2009. Ses dispositions sont donc désormais obligatoires pour tous les employeurs, quels que soient la taille de l'entreprise et le domaine d'activité. L'accord ayant été signé par le Medef, la CGPME et l'UPA, il s'agit des employeurs de l'industrie, des commerces et services, y compris les artisans. Tous les salariés sont potentiellement concernés, quel que soit le type de contrat ou de relation d'emploi (CDD, CDI, salariés des entreprises sous-traitantes et travailleurs intérimaires).

Cet ANI, qui transpose en droit français l'accord européen du 8 octobre 2004, vise à « augmenter la prise de conscience et la compréhension du stress au travail par les employeurs, les salariés et leurs représentants », afin de « détecter, prévenir, éviter et faire face aux problèmes de stress au travail ».
L'ANI précise que les accords de branche et d'entreprise ne peuvent déroger à ses dispositions que dans un sens plus favorable aux travailleurs.
Selon l'accord, « un état de stress survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face. [...] L'individu est capable de gérer la pression à court terme, mais il éprouve de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses ». Le texte souligne le caractère subjectif de ce phénomène.

L'identification d'un problème de stress au travail doit passer par une analyse de « facteurs » de stress, tels que l'organisation et les processus de travail, les conditions et l'environnement de travail, la communication et des éléments subjectifs (pressions émotionnelles et sociales, etc.).

L'accord cite un certain nombre de signes pouvant révéler la présence de stress au travail tels que des niveaux élevés d'absentéisme, de rotation du personnel, d'accidents du travail. L'accord précise que le médecin du travail est une « ressource » en termes d'identification du stress au travail.

Dès qu'un problème de stress est identifié, une action doit être entreprise pour le prévenir, l'éliminer ou, à défaut, le réduire.

L'employeur doit déterminer les mesures appropriées en associant à leur mise en œuvre les représentants du personnel ou, à défaut, les travailleurs.
Il peut s'agir de mesures collectives et/ou individuelles : amélioration de l'organisation du travail, sensibilisation et formation de l'encadrement, information des salariés, etc.
Lorsque l'entreprise ne dispose pas de l'expertise requise, elle peut faire appel à une expertise externe, sans obérer le rôle du CHSCT.
Les mesures de lutte contre le stress sont régulièrement réexaminées afin d'évaluer leur efficacité et leur impact, tel qu'il ressort des indicateurs.
D’autre part, l'accord souligne qu'« il importe de tenir compte [...] de la responsabilité des employeurs dans la lutte contre les problèmes de stress au travail ». En vertu de la directive-cadre 89/391 du 12 juin 1989 sur la santé et la sécurité au travail et des articles L. 4121-1 à 5 du Code du travail, les employeurs doivent prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Cette obligation couvre également les problèmes de stress au travail dans la mesure où ils présentent un risque pour la santé et la sécurité.
Réciproquement, tous les travailleurs ont l'obligation générale de se conformer aux mesures de protection fixées par l'employeur.

dimanche, janvier 11 2009

Temps de travail & Durée du travail

Vous vous posez des questions sur ces sujets ?

Vous voulez connaitre les définitions du temps de travail effectif et de repos ?

Qu'est-ce que l'astreinte ?

Quels sont les différents modes d'organisation du temps de travail ?

Les modalités de mise en oeuvre du compte épargne temps ?

Toutes les réponses à ces questions et à bien d'autres sur cet excellent billet que je vous conseille : Temps et durée du travail

mercredi, octobre 15 2008

L'obligation de reclassement réaffirmée par la Cour de Cassation dans un arrêt du 24 juin 2008

En cas de licenciement économique, l'employeur ne remplit pas son obligation s'il ne propose pas toutes les possibilités de reclassement y compris à l'étranger lorsque des possibilités existent.

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mardi, octobre 7 2008

Rénovation du dialogue social : le Big Bang annonçé !



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lundi, septembre 29 2008

Spécial rentrée sociale : les mesures phare de la loi de « modernisation du marché du travail »

Spécial rentrée sociale : les mesures phare de la loi de « modernisation du marché du travail » et de la loi sur « la démocratie sociale et la réforme du temps de travail ».

Temps de travail

Les cadres « au forfait » dont le plafond de jours travaillés par an s’élevait jusqu’alors à 218 jours, peuvent être amenés désormais à travailler jusqu’à 235 jours par an. Dans ce cas, ils touchent, à partir de la 219e journée, des heures supplémentaires majorées d’au moins 10%. Certains cadres pourraient même travailler davantage. Les accords d’entreprise ont la possibilité d’aller jusqu’au maximum légal de 282 jours par an, fixé par la législation européenne. Or, dorénavant, les accords d’entreprise supplantent les accords conclus au niveau de la branche professionnelle. Toutefois, en l’absence de renégociation de l’accord d’entreprise ou de branche, le temps de travail des cadres ne change pas. lire ici pour plus de détails.

Rupture conventionnelle

Employeurs et salariés ont la possibilité aujourd’hui de se séparer d’un commun accord et le salarié pourra alors bénéficier dans ce cas des allocations chômage. Ils doivent remplir une convention de rupture mentionnant le montant des indemnités, la date envisagée du départ et éventuellement d’autres clauses. Une demande d’homologation de la convention de rupture est envoyée à la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTE). En l’absence de réponse dans un délai de 15 jours calendaires, l’homologation est jugée acquise.

CDD à objet défini

Réservé aux ingénieurs et cadres, ce contrat, calqué sur les contrats de chantier en vigueur dans le BTP, est conclu dans le cadre de la réalisation d’une mission bien précise. Il doit durer au moins 18 mois et ne peut excéder 36 mois. Il ne peut être renouvelé puisqu’il répond à la mise en place d’un projet défini.

Période d’essai

La durée maximum de la période d’essai dans le cadre d’un CDI est fixée par la loi et, par exemple, passe de 3 à 4 mois pour les cadres. Elle peut être reconduite une fois (soit 8 mois au total pour les cadres). L’employeur peut la rompre à tout moment sans devoir justifier d’un motif. Il doit, toutefois, respecter des « délais de prévenance » (24 heures pour moins de 8 jours de présence, 48 heures pour moins d’un mois de présence, 2 semaines pour plus d’un mois, 1 mois à partir de 3 mois de présence).

Pour aller plus loin :

lisez mon billet sur la loi du 26 juin

Téléchargez la loi du 26 juin = "modernisation du marché du travail".

Téléchargez la loi du 20 août = "démocratie sociale et réforme du temps de travail".


vendredi, septembre 12 2008

CADRES : les clés pour comprendre la reforme du forfait annuel en jour !

Réponses aux questions

sur la réforme de la durée du travail

des cadres :


loi du 20 août 2008

portant rénovation de la démocratie sociale

et réforme du temps de travail.



Pourquoi la réforme parle t-elle de 235 jours ?

  • Faites le calcul : 365 jours calendaires – 52 dimanches – 52 samedis – 25 jours ouvrés de congés légaux – le 1er mai (férié chômé) = 235 jours.

Et avant la réforme ?

  • Avant cette réforme le forfait annuel en jours travaillés était de 218 jours maximum : 235 jours maxi aujourd’hui – 218 jours maxi avant = 17 jours d’écart.

Le passage à 235 jours annuel est-il automatique ?

  • Non.
  • Rien n'est automatique : l'évolution de la situation de chacun dépendra des renégociations dans son entreprise et, le cas échéant, de l'accord individuel qu'il passera de gré a gré avec sa direction.

Les cadres vont-ils forcément perdre des RTT ?

  • Non. Les accords préexistants restent en vigueur et la loi ne leur fixe pas d'échéance de validité. Pour modifier la donne, un employeur doit donc dénoncer l'accord en cours, puis le renégocier.
  • Pour être valable, cet accord d'entreprise devra être signé par des syndicats ayant recueilli au moins 30 % des voix aux élections professionnelles, et que des syndicats totalisant au moins 50 % des voix ne fassent pas jouer leur droit d'opposition. Pour le gouvernement, « ces garde-fous empêcheront tout accord abusif ».

Combien de jours un cadre sera-t-il amené à travailler ?

  • En théorie, un employeur pourra proposer à ses cadres de ne conserver comme jours chômés que le 1er mai, les 52 dimanches et les cinq semaines de congés payés. On imagine toutefois mal un syndicat signer un tel accord qui amènerait les cadres à travailler 282 jours !
  • En l'absence de plafond fixé par accord, la loi impose un plafond de 235 jours. Celui-ci devrait, dans les faits, devenir la véritable limite que se fixeront les employeurs. Cela correspond à une année de travail (365 jours) durant laquelle le salarié garderait tous ses samedis (52) et dimanches (52), 25 jours de congés payés et le 1er mai. Bref, un retour aux cinq semaines de congés annuels, les jours fériés en moins...

Un cadre pourra-t-il garder ses RTT s'il le demande ?

  • Pas vraiment. En cas d'accord d'entreprise redéfinissant le temps de travail, celui-ci s'imposera naturellement à tous. En revanche, tous les ans, l'employeur pourra aussi proposer à chaque salarié de dépasser le nombre de jours fixés par l'accord collectif. Autrement dit, un cadre ne pourra pas travailler moins, mais il pourra travailler plus : un accord individuel écrit, d'une durée d'un an et directement négocié avec sa direction, fixera alors les modalités (jours travaillés et chômés, rémunérations, etc.). Une même entreprise pourra donc compter des cols blancs disposant chacun de sa propre durée de travail.

La perte de RTT sera-t-elle liée à une hausse de salaire ?

  • Oui, tout au moins au-delà d'un certain seuil. Les contreparties salariales à la hausse du temps de travail font partie des sujets qui seront discutés lors des renégociations d'accords. Tout dépendra donc de ce qu'arrêteront alors les syndicats et la direction, qui ont toute latitude, tant qu'ils restent sous la barre des 218 jours de travail par an. Au-delà de ce seuil (ou au-delà du seuil fixé par l'accord si celui-ci est inférieur à 218 jours), la loi impose que les jours travaillés soient rémunérés « au moins 10 % » de plus. Le salaire perçu pour ces jours majorés sera exonéré d'impôt sur le revenu et de cotisations.

Faudra-t-il travailler les jours fériés ?

  • Ce n'est pas impossible. Seul le 1er mai (fête du travail) sera obligatoirement chômé. Pour les autres jours, tout dépendra de ce que les syndicats, ou chaque cadre, auront négocié. Un accord aura, comme aujourd'hui d'ailleurs, toute latitude pour définir les jours fériés chômés et ceux travaillés.
  • Dans les faits, travailler 235 jours par an dans les conditions décrites peut ainsi revenir à renoncer à tous les jours fériés (hormis le 1er mai). Mais rien n'empêche de garder, par exemple, le 25 décembre et le 14 juillet fériés, et de compenser en travaillant deux samedis à la place.

A télécharger :
-> Loi du 20 août 2008

mardi, septembre 9 2008

La loi de modernisation du marché du travail est entrée en vigueur le 26 juin 2008

La loi de modernisation du marché du travail est entrée en vigueur le 26 juin 2008

Ce qu’il faut savoir en synthèse :

Cette loi procède aux modifications législatives rendues nécessaires pour la mise en œuvre de certaines dispositions de l’accord national interprofessionnel (ANI) signé le 21 janvier 2008 par trois organisations patronales (MEDEF, CGPME, UPA) et quatre des cinq syndicats représentatifs au niveau national (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC).

Les principales dispositions de cette loi concernent :

- la période d’essai : conditions de validité de la période d’essai, durée maximale et renouvellement, délai de prévenance en cas de rupture, prise en compte possible de certains stages effectués dans l’entreprise…

- la création d’un CDD pour la réalisation d’un objet défini : salariés concernés (ingénieurs et cadres, au sens des conventions collectives), durée (min. 18 mois ; max. 36 mois), conditions de mise en œuvre (accord de branche étendu ou, à défaut, accord d’entreprise), etc. ;

- l’information du CE ou des DP sur le recours aux CDD, à l’intérim ou au portage salarial

- l’instauration d’une possibilité de rupture conventionnelle du contrat de travail : procédure, garanties offertes au salarié…

- l’abrogation des dispositions du Code du travail relatives au contrat « nouvelles embauches » (CNE).

- la création d’un cadre légal pour le portage salarial.


A télécharger :
  1. loi de modernisation du marché du travail
  2. Accord nationnal interprofessionnel du 11 janvier 2008

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dimanche, août 31 2008

La déclaration des accidents du travail en ligne !

Lorsqu'un accident de travail a lieu au sein de votre entreprise, le Responsable RH ou de l'employeur est tenu de le déclarer à la CPAM dont dépend le salarié victime et ceci dans les 48 heures.

Cette déclaration était jusqu'à présent uniquement écrite, adressée par lettre à la CPAM.

A partir du mois de septembre 2008, les entreprises pourront accéder à un nouveau téléservice sur le site www.net-entreprises.fr.

Les employeurs pourront effectuer une déclaration en ligne et en une seule fois (la déclaration de l'accident du travail pourra être effectuée ainsi que la formalité permettant au salarié victime de bénéficier de la gratuité des soins consécutifs à son accident).

L'échange est sécurisé et un avis de réception est adressé.

vendredi, août 1 2008

Le nouveau Code du Travail est en vigueur depuis le 1er mai 2008 : explications...

Un Code du travail plus compréhensible, plus accessible et plus lisible.

C’est dans cet esprit que les services du ministère en charge du Travail ont intégralement réécrit et reconfiguré le Code du travail.

Depuis 1973, ce code a été complété et modifié par de nombreux textes. Curieusement, il ne comprenait pas certains textes importants, telle la loi du 19 janvier 1978 sur la mensualisation. Au fil des ans, il avait largement perdu en cohérence et en lisibilité.

C’est donc un Code du travail profondément remanié qui entre en vigueur le 1er mai 2008.
Opérés à droit constant et résolument axés sur une logique utilisateur, les travaux de recodification conduisent à un Code du travail très différent sur la forme mais inchangé sur le fond.

Le code du travail comprend maintenant 3 volumes :
  • Volume 1 – Partie Législative
  • Volume 2 – Partie réglementaire
  • Volume 3 – Tables de correspondance, liste des textes modificatifs, index

Un logiciel gratuit fourni par le Ministère du Travail permet de trouver la correspondance entre anciens et nouveaux articles du code du travail : Codacod
Cliquez sur ce lien pour accéder aux articles du nouveau code du travail : lien vers le code du travail

vendredi, juillet 18 2008

La Sécurité au travail : vaste programme !



Voici en quelques points une liste des principales actions à mener pour être en accord avec la législation française... Mais la sécurité au travail est un combat de longue haleine qui touche à la culture même de l'entreprise et des collaborateurs qui la composent. Sur un sujet aussi fédérateur il y a de nombreuses actions à mener mais un maître-mot à respecter coute que coute pour garantir efficacité et pérénité aux actions que vous avez engagées : "communiquer et mobiliser par objectifs".
voir la liste